Les mycorhizes se développent chez environ 90% des espèces végétales terrestres.
Un peu de théorie
« Mycorhize est le terme employé pour décrire la relation symbiotique entre des champignons mycorhiziens et le système racinaire d’une plante. » (Premier Tech, s.d.)
Il s’agit d’un phénomène fondamental qui existe depuis plus 425 millions d’années, soit depuis le tout début de la vie sur terre (Fortin et al., 2015).
Qui dit symbiose dit bénéfices pour tous les acteurs impliqués : ici, un champignon mycorhizien d’un côté et une plante de l’autre. Les deux font du troc: la plante fournit des sucres au champignon et en échange, il lui procure de l’eau et des nutriments entre autres.
Comment peuvent-ils communiquer et faire des échanges? Le champignon mycorhizien colonise les racines de la plante en produisant un réseau de filaments. C’est via ce réseau que les échanges se font, dans le respect des besoins de chacun.
Les avantages pour les plantes
Les avantages de cette association sont nombreux pour la plante :
- Une meilleure absorption de l’eau et des nutriments du sol
- Une tolérance accrue à la sécheresse et aux stress environnementaux
- Meilleure reprise à la suite de la transplantation
- Croissance supérieure, floraison plus abondante
- Saveur des fruits améliorée et qualité nutritionnelle supérieure.
Les avantages pour l’environnement
L’utilisation de mycorhizes réduit les apports en fertilisants qui, par le fait même, ne risquent pas de se retrouver dans les cours d’eau ou le réseau fluvial des municipalités.
Et en pratique, quelle est leur utilisation en horticulture?
Les sols naturels non perturbés possèdent normalement une flore mychorizienne abondante. Par ailleurs, dans les jardins, il n’en est pas toujours ainsi, surtout si le sol a été retourné d’année en année. Dans le cas des jardins en pots, sauf indication contraire, les substrats que nous utilisons ne contiennent généralement pas d’inoculum (spores de champignons mycorhiziens). C’est pourquoi, que ce soit sur sol direct ou en pots, ajouter des inoculums est un geste avantageux pour nos cultures florales ou légumières.
Il existe sur le marché deux types de produits fabriqués au Québec : des terreaux contenant déjà les inoculums ou des concentrés d’inoculum. Ces derniers seront à introduire près ou sur les racines des végétaux. Pour le jardinier amateur, ces produits sont particulièrement conseillés pour : les semis directs, la transplantation au jardin ou en pots ou la transplantation d’arbres.
Toutefois, ces produits ne sont pas compatibles avec de forts ajouts d’engrais, en particulier de phosphore. De trop fortes concentrations empêchent les mycorhizes de se développer.